« De l’Anjou à la Bohême : le double portrait équestre de Pierre de Rohan-Gié », un article de Jeanne Alis récemment paru dans les Cahiers de l’École du Louvre

Les recherches de Master de Jeanne Alis à l’Université Rennes 2 en 2020 ont porté sur un livre d’Heures enluminé de la toute fin du Moyen Âge. Elle a ensuite contribué en 2021 au catalogage des manuscrits et incunables des bibliothèques publiques de France pour l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (CNRS) puis travaillé au classement et à l’inventaire des archives du collectionneur Jean-Louis Debauve (1926-2016) pour le département du Morbihan. Elle a également collaboré au projet Collecta : Archives Numériques de la Collection Gaignières (1642-1715) porté par le CNRS.

Depuis 2022, elle est élève de troisième cycle à l’École du Louvre et doctorante à l’Université Charles de Prague. Titulaire de la bourse Barrande ainsi que de la bourse Antoine de Galbert, Jeanne Alis construit ses recherches doctorales autour de la collection d’art français du château de Sychrov en Bohême. Son travail articule histoire des collections et des collectionneurs, interprétation du Moyen Âge par les artistes du XIX^e siècle, mais aussi circulation des modèles artistiques entre la France et la Bohême et identités ou relations culturelles transnationales.

Dans son passionnant article récemment paru dans le numéro 22 des Cahiers de l’École du Louvre et consacré aux biographies d’objets, Jeanne retrace le parcours d’une image survivant à la disparition de son objet-support, mettant ainsi en lumière la survie d’un modèle iconographique à travers plus de trois siècles, et ce grâce aux relevés efffectués par Gaignières :

Au XIX^e siècle, le château de Sychrov en Bohême du Nord devient le fief d’une branche de la famille de Rohan. Les vitres de la demeure conservent de cette période un double portrait équestre de Pierre de Rohan (1451-1513) réalisé à la demande de l’un de ses descendants le Prince Camille de Rohan (1800-1892). Précieux témoins de l’histoire de la famille, la présence de ces modèles artistiques interpelle : en effet, ceux-ci sont issus d’œuvres qui, agrémentant le château du Verger à la toute fin du Moyen Âge, disparaissent au XVIII^e siècle soit un siècle avant leur réemploi à Sychrov. Dans cet article, il s’agira de revenir sur la conception de ce vitrail et de remonter aux origines du modèle artistique employé pour faire l’histoire d’un objet disparu à travers ses copies successives.

L’article de Jeanne est téléchargeable au format PDF. Bonne lecture !

Rédaction

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